Un travail de longue haleine

Après la Guadeloupe, la Martinique a rejoint le cercle très privé des 730 réserves de biosphères mondiales. La France en compte actuellement 16, dont les deux îles de l’archipel antillais. Un combat de longue haleine pour faire reconnaître les atouts naturels de « Madinina » qu’a mené pendant plusieurs années l’association Martinique Réserve de Biosphère.

C’est en septembre 2018 que ce projet collectif avait été lancé. Après plusieurs mois de concertation et de réunions publiques d’information auprès des Martiniquais pour construire et faire valider le projet dans les 34 communes de l’île, le dossier de candidature avait pu être constitué et remis en mai 2020 au Comité français du Programme sur l’Homme et la Biosphère.

La dernière étape a eu lieu le 15 septembre 2021 lors de la réunion du Conseil International de Coordination du Programme sur l’Homme et la Biosphère de l’UNESCO : à 10h20, la candidature de la Martinique pour rejoindre ce réseau a été soumise aux 34 États membres, réunis à Abuja, au Nigéria, qui n’ont eu aucun doute sur les atouts considérables de l’île aux fleurs en termes de richesse naturelle.

Qu'est-ce qu'une Réserve de Biosphère ?

Le titre de Réserve de biosphère est attribué par le programme Homme et Biosphère (MAB - Man and Biosphere) de l'UNESCO, qui rassemble des territoires engagés dans une démarche de développement durable, et dans la préservation, la valorisation et la promotion de leurs atouts naturels, culturels et de leur savoir-faire.

L'éducation à l'environnement et la recherche scientifique y occupent un rôle de premier plan.

Ces territoires cherchent à apporter des solutions locales à des problèmes mondiaux. Ils contribuent ainsi à la mise en œuvre des objectifs de développement durable sur lesquels les Nations Unies se sont engagées à l'horizon 2030.

Une Réserve de Biosphère émane d'une volonté locale. Elle n'impose aucune réglementation et ne s'appuie sur aucun pouvoir réglementaire. Elle vise à renforcer l'implication de la population dans la préservation et la valorisation de son territoire. Le dialogue territorial y est ainsi privilégié, selon des mécanismes de concertation spécifiques.

Elle unifie un territoire autour d'un projet global. Elle est un vecteur de liens, sur le plan local mais aussi national, régional et international, grâce aux différents réseaux de coopération auxquels elle est associée.

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Le Programme Homme et Biosphère

Le programme MAB (Man and Biosphere) créé en 1971 est l'un des plus importants de l'UNESCO. Cette démarche de coopération a permis de constituer un réseau international des Réserves de Biosphère (738 Réserves de Biosphère dans 134 pays), un réseau régional (15 Réserves de Biosphère dans les pays de la Caraïbes) et un réseau national (16 Réserves de Biosphère, dont 3 ultra marines).

L'appartenance à ces réseaux facilite la coopération, les échanges et la promotion d'expériences positives, de bonnes pratiques, de savoir-faire, la diffusion de matériels pédagogiques, etc…

Les Réserves de Biosphères constituent de formidables bibliothèques de démonstrations et d'acquis dans tous les domaines du développement durable.