L'île avant 1493

Son peuplement, comme pour l’arc antillais, remonte au 4e millénaire avant notre ère avec la migration de peuples originaires d’Amérique centrale et du Sud. Leur subsistance repose sur la pêche, la cueillette de plantes sauvages, la chasse sous-marine.  Ils utilisent les coquillages, les os, la pierre pour leurs activités de subsistance. Ces populations nomades se déplacent d’île en île à bord d’embarcations proches du canoë.

À partir de 500 avant J.-C., une nouvelle vague venant d’Amérique du Sud se répand dans les Petites Antilles. Ces communautés, appelées Saladoïdes, plus sédentaires, développent l’agriculture et notamment le manioc, exploitent l’intérieur des terres par la chasse de petits animaux. La poterie fait son apparition. Des traces de leur présence sont visibles au Moule, à Saint-François, à Trois-Rivières et à Marie-Galante.

Les Arawaks (ou Taïnos) arrivent entre 300 et 700 avant notre ère. Ces derniers, originaires de l’Orénoque, vivent en communauté dans des villages près des rivières jusqu’au VIIIe siècle. Arrivent alors des Indiens navigateurs, les Caribs ou Kalinagos, venus également du Venezuela. Ces derniers, plus conquérants, prennent le dessus sur les paisibles Arawaks tout en épargnant les femmes, ce qui donnera lieu à un mélange du langage et des coutumes. Le nom de Karukera signifiant l’île aux belles eaux provient de cette communauté qui régnera ensuite sans partage sur l’île jusqu’à l’arrivée de Christophe Colomb.

La colonisation qui s’en suit va tourner au génocide, car les autochtones sont décimés par les maladies importées du vieux continent et les combats avec ces nouveaux arrivants qui veulent les soumettre.

17 avril 1492

Rencontre définitive des deux mondes

Le 17 avril 1492, le cartographe et marin génois Christophe Colomb (1451-1506) est nommé amiral par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. Après un voyage plus long que prévu (35 jours), devenu historique, il arrive dans la nuit du 12 octobre 1492 à la tête de trois bateaux (La Pinta, La Niña et La Santa Maria) et de 90 hommes, aux îles connues aujourd’hui sous le nom de Bahamas (à San Salvador), appelée Guanahani par les locaux. Par la suite, il se dirige vers Cuba, puis vers Haïti qu’il baptise Hispaniola (« l’île espagnole »). Bien que ces îles présentent des caractères différents, l’ensemble de leur population sera appelé Tainos par « ces arrivants de l’au-delà des mers », l’expression phonétique proche des mots indigènes utilisés pour les accueillir.

Mémorial de Christophe Colomb en Guadeloupe. shutterstock - PRILL.jpg

4 novembre 1493

Durant son deuxième voyage dans les Amériques, Christophe Colomb aborde la Guadeloupe et accoste sur la plage de Sainte-Marie au nord de Capesterre Belle-Eau. Un mémorial a été érigé à Sainte-Marie sur les lieux du débarquement. L'île est alors peuplée d’Amérindiens appelés les Caraïbes ou Caribs. Ces derniers surnomment cette terre « Karukéra », qui signifie « l’île aux belles eaux ». Christophe Colomb la rebaptise « Guadalupe », en référence au monastère espagnol de Santa-Maria de Guadalupe.

1492 - XVIIe siècle

Une rencontre qui tourne au génocide

Les deux mondes se découvrent mais la rencontre tourne rapidement au désastre pour les autochtones. La colonisation, entamée dès l’arrivée des flottes de Colomb, est en marche. De 1492 à 1502, soit dix ans à peine après la découverte des Amériques, la population amérindienne des Grandes Antilles diminue, jusqu’à disparaître totalement vers le milieu du XVIIe siècle, décimée par les maladies nouvelles importées du Vieux continent (grippe, variole, etc.), par les combats et expéditions punitives, par les déportations et l’assimilation en masse, et bien entendu par l’esclavage. Les habitants des Petites Antilles (indiens Karibs) résistent plus longtemps, comme en attestent de multiples documents, mais ils disparaissent à leur tour au XIXe siècle, victimes d’un véritable génocide.

Début XVIe siècle

Dans la première moitié du XVIe siècle, l’administration du nouveau continent est hasardeuse car elle dépend entièrement des premiers colons espagnols, qui n’étaient pas des enfants de chœur... Christophe Colomb meurt en 1506. Les priorités étant surtout commerciales, les « petits espaces » comme la Guadeloupe ou la Martinique n’intéressent pas les Espagnols. Ils préfèrent les Grandes Antilles et une partie du continent, suivant la décision papale qui rendait l’Espagne seule maîtresse de la région. L’île d’Hispaniola, première colonie des Espagnols, devient une importante base arrière dans les Caraïbes, et le premier véritable relais de l’expansion ibérique vers le continent. L’Espagne se focalise sur des espaces précis, négligeant les grandes surfaces ou laissant des territoires hostiles aux autochtones. Leur reconversion en esclaves se révélant une tâche difficile, les conquistadors optent pour une solution radicale qu’ils connaissent déjà : se servir en Afrique. En Guadeloupe, l’importation des esclaves commencera plus tardivement (1644).

Arrivée des premiers colons en Guadeloupe

Après l’île de Saint-Christophe (actuelle Saint Kitts), la Compagnie des Isles d’Amérique missionne Charles Liénard et Jean Duplessis, sieur d’Ossonville, pour coloniser une ou plusieurs îles non habitées, comme la Guadeloupe, la Martinique ou la Dominique. Les premiers colons arrivent à la Martinique en 1635. La jugeant inhospitalière, ils s’établissent en Guadeloupe. Ils s’installent tout d’abord à Sainte-Rose puis se déplacent  à Basse-Terre et Capesterre Belle-eau. Mal organisée, l’expédition rencontre de nombreuses difficultés, notamment la famine et les épidémies. Les colons observent les « sauvages », apprennent leur savoir-faire et découvrent la culture du manioc, de la patate douce, de l’igname... Les biens indigènes sont très vite convoités et les colons passent à l’attaque ! Ces épisodes conflictuels reflètent parfaitement la mentalité coloniale des débuts. En 1616, Charles Houël, sieur de Petit Pré (1616-1682), devient le gouverneur de la Guadeloupe. Il accueille un contingent de femmes afin de les marier aux colons candidats.

La société coloniale

Le planteur (dit « maître case ») est au sommet de la pyramide sociale. Il est propriétaire d’une surface agricole qu’il exploite par l’intermédiaire d’un commandeur (homme de confiance) ou d’un gérant et d’un certain nombre d’esclaves ou d’engagés (les « 36 mois »). Il vit dans la « plantation » d’où il dirige ses affaires. On distingue généralement les Noirs d’Afrique, aux travaux des champs, et les Créoles nés sur l’île, aux travaux domestiques. Le terme de nègre marron désigne un esclave en fuite. Le colon qui n’appartient pas à la classe convoitée des planteurs est appelé « petit-blanc » (péjoratif) ou encore « petit- habitant ». De par ses faibles moyens, il est souvent confondu avec l’engagé.

1648

Côté commerce, les affaires ne s’arrangent pas. La France va mal et la compagnie de Richelieu connaît la banqueroute en 1648. On vend donc « les biens ». Toutes les îles de la compagnie sont à céder. La Compagnie des Isles d’Amérique fait faillite et les îles sont à vendre : en 1648 Charles Houël achète l’archipel de la Guadeloupe avec son beau-frère. Les premiers colons français s’installent aux Saintes.

1666

Les îles des Saintes ont une importance militaire en raison de leur emplacement stratégique et constituent le lieu de plusieurs batailles en mer.

Le 15 août 1666, la France est victorieuse de la flotte anglaise. Les Anglais, malmenés par le passage d'un cyclone, sont mal en point et battus par les troupes de la garnison des Saintes. Le 15 août est d'ailleurs devenu le jour de la fête patronale des Saintes célébrée chaque année.

1663-1738

Jean-Baptiste Labat

Plus connu sous le nom de père Labat, ce botaniste et explorateur était un missionnaire dominicain. Il a été, à ce titre, le chroniqueur des premières années de colonisation des Antilles. Auteur du célèbre ouvrage Nouveaux Voyages aux îles françaises d’Amérique, il est considéré comme le « père » du rhum : afin de soigner une fièvre, il élabore une eau de vie qui deviendra la recette du rhum. Le Rhum du Père Labat qui porte son nom est produit sur l’île de Marie-Galante.

1664

Jean-Baptiste Colbert fait constituer la Compagnie des Indes occidentales. Les îles, dont la Guadeloupe, reviennent à la Couronne.

1674

La Compagnie des Indes occidentales fait faillite et est dissoute, mais l’Exclusif est maintenu : la France maintient un monopole commercial avec ses colonies.

1685

Code noir, « édit sur la police des esclaves »

Établi par Colbert et promulgué en 1685 sous l’égide de Louis XIV, ce code civil à l’usage des colons dans les Antilles françaises comporte 60 articles. Le statut, ou plutôt l’absence de statut juridique des esclaves y est largement détaillé, et donnera lieu à d’autres versions ultérieures. Le fond reste le même : l’utilisation massive des hommes et des femmes pour les plantations de la canne à sucre devait être réglementée pour « le bien de l’ordre public », et ne devait donner lieu à aucune familiarité avec les esclaves. Alors qu’en métropole des voix s’élèvent déjà contre ce système, dans les colonies, tout était permis. La « chosification » de l'homme apparaît comme le trait le plus violent du Code noir.

1691-1816

Occupation anglaise

Période pendant laquelle la Guadeloupe est à de nombreuses reprises occupée par les Anglais.

1720

Gabriel de Clieu, gouverneur de la Martinique, introduit le café aux îles.

19 février 1763

Traité de Paris

Sous Louis XVI (1774-1791), les finances sont au plus bas, ce qui n’empêche pas le roi d’apporter son soutien financier aux treize colonies américaines qui combattent pour obtenir leur indépendance vis-à-vis de l'Angleterre. La France cherchant à prendre sa revanche sur l'Angleterre depuis la guerre de Sept Ans (1756-1763), le traité de Paris signé le 19 février 1763 met fin à cette guerre à l'échelle mondiale qui oppose d’un côté la Grande-Bretagne, la Prusse et Hanovre et de l'autre la France, l’Autriche, la Suède, la Saxe, la Russie et l’Espagne. Elle divise les colonies et, entre autres, octroie des possessions françaises à la Grande-Bretagne.

1782

Bataille des Saintes

Elle se déroule du 9 au 12 avril 1782 entre la flotte anglaise menée par les amiraux Samuel Hood et Georges Rodney et la flotte française dirigée par le Comte de Grasse. La France a pour objectif de prendre possession de la Jamaïque, alors colonie anglaise.

Le Comte de Grasse part de la Martinique à destination de la Jamaïque le 7 avril 1782 avec ses 35 navires de ligne et 100 navires de transport. La flotte anglaise se lance à sa poursuite et, dotée de navires plus rapides, les rattrape rapidement. Le Comte de Grasse se réfugie près de la Guadeloupe, sous le vent de la Dominique, et se met en ordre de bataille pour faire face à l'ennemi. Les Français finissent par se retrouver pris en tenaille entre les bateaux britanniques et les côtes de l'île de la Dominique. Les deux flottes s’affrontent alors pour leurs possessions ; les Anglais en sortent vainqueurs, infligeant de grosses pertes aux Français, mais ne s’en sortent pas indemnes pour autant. Le comte de Grasse se rend avec son bateau amiral, laissant le reste de la flotte s'enfuir. Bien que composée encore de 40 navires, la flotte française, privée de son commandant, ne poursuit pas le projet d'envahir la Jamaïque. Cette défaite française assure alors la suprématie anglaise dans les guerres de conquête et d'occupation qui opposaient les différentes puissances maritimes de l'époque.

3 septembre 1783

Traité de Versailles

La bataille des Saintes est le dernier combat dans ces eaux, car en 1783, la France, l'Angleterre et l'Espagne signent un traité de paix qui délimite la frontière entre leurs différentes colonies. La signature du Traité de Versailles (1783) permet aux Français de reprendre l’archipel de Tobago et l’île de Sainte-Lucie. Ce traité est signé le même jour que le Traité de Paris qui met un terme à la guerre d'indépendance des Etats-Unis. Les Anglais occupent à nouveau les Saintes de 1794 à 1802. Les Saintes deviennent définitivement françaises en 1816.

1787

La Guadeloupe se dote d’une Assemblée coloniale pour se protéger de la Révolution.

1789

La Guadeloupe envoie cinq députés à l’Assemblée constituante.

1793

L’envoyé de l’Assemblée législative, Jean Baptiste Raymond Lacrosse, arrive en Guadeloupe avec le drapeau tricolore.

1794

Décret d’abolition de l’esclavage (Convention). Les Anglais occupent la Guadeloupe, mais Jean-Baptiste Victor Hugues reprend possession de l’île et introduit la guillotine.

1802

Napoléon Ier rétablit l’esclavage.

1766-1802

Louis Delgrès

Il représente le symbole de la résistance au rétablissement de l'esclavage. Colonel dans l'armée française, il est chargé de la protection de la Guadeloupe contre d'éventuels envahisseurs. Mais en 1802, Bonaparte veut rétablir l'esclavage aboli depuis 1794. Il décide de quitter l'armée pour organiser la résistance et prend la tête d'un groupe. Delgrès, avec 300 hommes, atteint les hauteurs de Matouba en Basse-Terre. Ils sont poursuivis par les 1 800 hommes de Richepance, envoyé par Bonaparte. Se voyant perdus, Delgrès et sa troupe décident de mourir ensemble et se font exploser avec toute la poudre encore en leur possession le 28 mai au cri de « Vivre libre ou mourir ».

Buste de Delgres à Petit Canal (5).jpg

1815

Interdiction de la traite négrière. Elle ne sera respectée qu’en 1831.

1843

Tremblement de terre

L’île est touchée très sévèrement et un incendie ravage Pointe-à-Pitre faisant environ 3 000 morts. Avec la reconstruction, la Guadeloupe entame l’ère industrielle. Les deux premières usines sucrières apparaissent. On en comptera 11 en 1863.

1848

Abolition de l’esclavage

Le décret pour l'abolition de l’esclavage est signé le 27 avril 1848 sous l'impulsion de Victor Schœlcher. L'abolition de l'esclavage est fêtée le 27 mai (jour férié) en Guadeloupe et à Saint-Martin, le 9 octobre à Saint-Barthélemy. L'événement est célébré un jour différent selon la date d'application du décret sur chaque île (le 22 mai en Martinique, le 10 juin en Guyane). Louisy Mathieu, ex-esclave, est élu représentant de la Guadeloupe (IIe République).

Victor Schoelcher©Gilles MOREL.jpg

1851

La Banque coloniale (Banque de la Guadeloupe, l’actuelle Banque des Antilles françaises, BDAF) est créée.

1854 - 1887

Début de l’immigration indienne

Après l’abolition de l’esclavage, les propriétaires ont besoin de main d’œuvre. Ils font venir des travailleurs d’Inde ("engagés") qui disposent d'un contrat de 5 ans minimum. Mais les conditions du contrat ne sont pas respectées : ils sont mal nourris et manquent de soins entraînant une forte mortalité. Une négligence source de la rupture de l'accord entre la France et l'Angleterre. Après 96 voyages, l’immigration indienne est suspendue en Guadeloupe et en Martinique en 1887. Le dernier voyage s’effectue en 1885 avec 461 engagés. En 33 ans, quelque 42 000 Indiens sont arrivés en Guadeloupe.

1871

IIIe République

Représentation des colonies à l’Assemblée nationale, à la Chambre des députés, puis au Sénat. De nombreuses réformes sont lancées en France (laïcité, gratuité de l’enseignement, etc.) et sont répercutées  en Guadeloupe.

1883

Le lycée Carnot est créé à Pointe-à-Pitre.

1897

Tremblement de terre, Pointe-à-Pitre est partiellement détruite.

1898

Hégésippe Jean Légitimus, l’un des fondateurs du Parti socialiste, est président du Conseil général.

1913

Première Guerre mondiale

Comme la Martinique, la Guadeloupe du gouverneur Emile Merwart est touchée par la guerre de 1914-1918. Les deux îles fournissent des renforts en hommes :  25 000 combattants, dont plus de 6 000 pour la Guadeloupe (1 027 morts).  Les premiers conscrits partent en octobre 1913. Sur le front, les « Poilus d’outre-mer » sont un peu partout, même dans la célèbre bataille des Dardanelles. Le service militaire est instauré dans les colonies.

La guerre permet à la Guadeloupe d’exporter du rhum massivement jusqu’en 1922.

1922

Entrée timide de la banane dans l’économie

Après la Première Guerre mondiale, la Guadeloupe renoue avec un contexte économique défavorable. L’optimisme déclenché par le commerce du rhum s’estompe rapidement et les cours mondiaux du sucre s’effondrent, pour cause de surproduction. C’est à cette même période que la culture de la banane commence. Les premières plantations datent de 1922, à Gourbeyre et à Saint-Claude.

1928

Un cyclone balaye l’île

Cyclone dévastateur avec mer déchaînée et vents très violents : les morts se comptent par centaines, les blessés sont éparpillés sur l’île, les cultures anéanties, Basse-Terre est balayée. Pointe-à-Pitre, noyée, déplore de sérieux dommages.

1940

Constant Louis Sylvain Sorin, gouverneur vichyste, arrive en Guadeloupe. Il partira en juillet 1943. Marquée par un effort de guerre local et de restrictions, cette période de gouvernance est appelée « An tan sorin » (Au temps de Sorin).

1946

La Guadeloupe devient département français

La nomination en 1943 d’un haut-commissaire pour les Antilles signe la fin du régime de Vichy et la libération du territoire. Les communistes et les socialistes, vainqueurs des élections, soutiennent la loi de départementalisation. Elle est promulguée le 19 mars 1946. La Guadeloupe devient un département d’outre-mer (DOM).

14 février 1952

« Massacre de la Saint-Valentin »

Alors qu’un mouvement d'ouvriers et de paysans de l'industrie sucrière survient, il est violemment réprimé par les forces de l’ordre (4 morts et 14 blessés chez les habitants de l'île).

1960

Charles de Gaulle effectue une visite Guadeloupe du 3 au 4 mai. Le Président de la République présente des décrets ayant pour but de renforcer les pouvoirs de consultation des Conseils généraux dans les départements d’outre-mer.

1961

Le Bureau des migrations des départements d’outre-mer (BUMIDOM) est créé et prend en charge l’organisation de flux migratoires vers la métropole.

Mai 1967

Des ouvriers mènent une grève pour obtenir 2 % d'augmentation. Mais des affrontements sanglants entre des grévistes et les forces de l'ordre font entre 7 et 87 morts (un bilan encore incertain à l’heure actuelle !).

1961-1965

Période marquée par des troubles indépendantistes.

1964

Création du quotidien régional France-Antilles.

1971

Inauguration de l'aéroport du Raizet à Pointe-à-Pitre.

1976

Éruption de la Soufrière. Près de 75 000 habitants de la Basse-Terre sont évacués vers la Grande-Terre.

1979

Passage du cyclone David.

1983

Création du Conseil régional de la Guadeloupe. L'adoption de la loi de décentralisation érige alors la région en collectivité territoriale, faisant de la Guadeloupe l’une des 26 régions françaises.

1998

Célébration du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

1989

Cyclone Hugo

Le cyclone passe sur la Guadeloupe le 17 septembre. Les rafales de vent dépassent les 300 km/h, et détruisent une très grande partie de l’archipel. Plus de 60 % de la récolte de canne à sucre, 100 % de la récolte de bananes ont été saccagés.

Les réparations coûteront plus de 4 milliards de francs. Environ 25 000 personnes se sont retrouvées sans abri et 35 000 en situation de sinistrés. Le bilan humain est lourd avec 107 blessés et entre 7 et 11 décès (sources divergentes).

1991

La Désirade est reliée

Une canalisation sous-marine de 14 km est construite pour acheminer l’eau douce de la Guadeloupe jusqu'à la Désirade.

Janvier 1994

À Marie-Galante, une première

Sur l’île de Marie-Galante, Capesterre et Grand-Bourg sont constituées en communauté de communes, la première des DOM.

Mai 1998

Élection de Lucette Michaux-Chevry à la présidence de la région Guadeloupe.

1999

Déclaration de Basse-Terre

Signée conjointement par les présidents des conseils régionaux Lucette Michaux-Chevry, Alfred Marie-Jeanne (Martinique) et Antoine Karam (Guyane), la déclaration se donne pour objectif de rendre public le bilan négatif de ces trois départements. La banane est au centre de la bataille commerciale que se livrent les États-Unis et l’Europe.

10 mai 2001

Le gouvernement français reconnaît la traite et l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.

2002

Crise économique

L’économie guadeloupéenne est en crise : le tourisme est touché par l’effet du 11-Septembre et la production bananière est sinistrée.

Décembre 2003

« Non » à la reforme institutionnelle

Référendum sur l’avenir institutionnel : le « non » l’emporte avec 72,98 % des suffrages et un taux d'abstention de 49,66 %. La réforme proposait la création d'une collectivité territoriale unique se substituant à la région et au département. Cette assemblée unique aurait bénéficié de compétences en termes de politique culturelle, sportive, de transports, de fiscalité, d'urbanisme.

21 novembre 2004

Un violent séisme

Un séisme de magnitude 6,3 réveillait la Guadeloupe à 7h41. Son épicentre se situait entre les Saintes et la Dominique. On déplore une victime (une fillette) à Trois-Rivières et des dégâts importants aux Saintes.

2005

Référendum sur la Constitution européenne

La Guadeloupe répond « oui » avec 58,6 % (faible participation de 30 %). Le comité de gestion de la Commission européenne débloque au total une aide de 110 millions d’euros pour la banane antillaise.

2007

Saint-Martin et Saint-Barthélemy quittent le Guadeloupe

Saint-Martin et Saint-Barthélemy se détachent de la Guadeloupe et deviennent des collectivités d’outre-mer.

17 août 2007

Le cyclone Dean (catégorie 3) dévaste une partie des plantations de bananes. Ses effets sont beaucoup plus dévastateurs sur la Martinique.

2009

Mouvement de grève générale

Le 20 janvier, le collectif Lyannaj Kont Pwofitasion (LKP), composé des syndicats et d’une quarantaine d’associations, a lancé une grève générale qui a bloqué entièrement l’économie de l’île pendant 44 jours. L’un des plus longs mouvements sociaux qu'aient connus les Antilles. La Martinique rejoignait la Guadeloupe le 5 février. Le 4 mars, Élie Domota, porte-parole du LKP, signait « l'accord Bino ».

Mai 2012

Fortes inondations dans la région de Pointe-à-Pitre. Élections législatives portant à l'Assemblée nationale 4 députés de la majorité de gauche.

16 mai 2012

Victorin Lurel est nommé ministre des Outre-mer dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (socialiste). Il est remplacé à la présidence du Conseil régional par Josette Borel-Lincertin, élue le 3 août 2012.

10 mai 2015

Jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en France métropolitaine, le Président de la République François Hollande inaugure le Mémorial ACTe, centre d'expression caribéen de mémoire de la traite et de l'esclavage en présence de chefs d'État de la Caraïbe et d'Afrique.

18 décembre 2015

Ary Chalus devient le 6e président du Conseil régional en obtenant 57,52 % des voix au second tour face au président sortant, Victorin Lurel.

19 septembre 2017

Passage de l'ouragan Maria, évalué en catégorie 5. On compte deux morts et deux disparus en mer, ainsi que de nombreux dégâts (bananeraies et végétations de l'île) ont été recensés.

27 juin 2021

Ary Chalus (LRM) est réélu pour un deuxième mandat à la tête du Conseil régional avec 72,43 % des voix au second tour.

Fin d'année 2021

Le mouvement social fin novembre 2021

Suite à l'obligation vaccinale des soignants et à l'application du pass sanitaire, le LKP, initiateur du conflit social qui avait duré 44 jours en 2009, lance un nouvel appel à la grève générale à compter du 15 novembre 2021 pour soutenir les soignants et reprendre également la plateforme de revendications de 2009 concernant la vie chère, le scandale du chlordécone, le manque d'eau, le taux de chômage élevé... Le mouvement donne lieu à de multiples blocages des axes routiers, à des pillages, des saccages de commerces, des incendies et heurts violents avec les forces de l'ordre pendant plusieurs nuits. Si le mouvement s'essouffle au fil des mois, les revendications et le rejet de la vaccination restent toujours d'actualité.